Si la réputation de fiabilité et de longévité de la mécanique de la 2CVn'est plus à faire, son châssis et ses soubassements sont réputés fragiles et sensibles à la corrosion.
Plusieurs explications à ceci : Conçue au départ pour transporter 4 personnes à une vitesse maxi de 60kms/h, la 2CV évolue et les derniers modèles dépassent facilement les 100kms. De plus le pédalier qui était sur le châssis jusque 1970 est désormais suspendu à la caisse. Le châssis pour sa part n'a pas évolué, bien au contraire, la tôle riche en carbone des années 50 est remplacée progressivement par une tôle très fine, c'est-à-dire moins riche en carbone (prix de revient oblige) et plus facile à travailler à la demande des constructeurs. Ajoutez à cela l'origine (recyclage) de la tôle et vous comprendrez facilement que le châssis de votre 2CV rouille même sans avoir vu l'eau. De plus, les torsions et contraintes subies lors du freinage et de l'amortissement, lesquels aussi ont évolués, n'ont plus rien à voir avec le cahier des charges du constructeur.
Bien que garanties contre la corrosion pour une durée de six ans, certaines 2CV ont bénéficié d'un changement de châssis en garantie pièces et main d'œuvre moins d'un an après leur mise en circulation…
Plus tard, alors même que la production de la 2CV est arrêtée, la voiture continue à être améliorée et perfectionnée. Citons l'allumage électronique, le catalyseur de combustion Fuelstar, l'échappement 2 en 1, les transformations cabriolet et bien sûr le châssis galvanisé.
Le châssis Wheels
Châssis et kit de montage non fourni. | Gros plan sur la structure du châssis posé à l'envers. La tôle de fermeture supérieure est montée. |
Dans le courant des années 90, la société Wheels basée en grande Bretagne se penche sur le problème de corrosion des châssis. Elle dresse le constat suivant :
Le châssis de 2CV monté par le constructeur souffre d'une mauvaise qualité des tôles, d'une impossibilité de le traiter préventivement dans les points de soudures et d'un risque de cassure au niveau des amortisseurs avant où se concentrent les torsions dues aux amortisseurs hydrauliques et celles du plancher de pédale, lequel répercute les tensions du pédalier suspendu, notamment par le freinage.
La société Wheels conçoit alors et fait homologuer un châssis plus solide pour lequel les deux longerons latéraux sont constitués de deux tubes à sections carrées soudés entre eux.
Les tôles de fermeture supérieure et inférieure, où se niche habituellement la corrosion du châssis classique, sont montées après le passage à la galvanisation. Ces tôles restent amovibles ce qui permet un suivi de l'intérieur du châssis.
Les problèmes de corrosion sont de cette façon définitivement supprimés puisque le châssis est galvanisé à 450°C, température nécessaire à une bonne galvanisation.
Ce châssis a de suite été homologué par le très sévère TÜV allemand et est aujourd'hui considéré au niveau européen comme "de qualité équivalente à celui d'origine sur base de son homologation" conformément au règlement N° 1400/2002 de la CEE.
Cette norme de 2002 est plus sévères que le cahier de charges du constructeur, rappelons que les derniers crashs test de la 2CV ont été effectués en 1981, lors du passage aux freins à disques.
Naturellement, notre préférence va au châssis Wheels dont nous avons l'exclusivité de la vente en France depuis plus de 10 ans. Aussi, c'est ce châssis que nous montons de manière systématique lors des reconditionnements de 2CV que nous effectuons dans nos ateliers.
Choc frontal , seule la traverse avantest à changer .
Un chassis normal aurait plié après l'essieu et il aurait faillu remplacer la plateforme